Depuis quelques semaines je découvre l’incroyable pouvoir de la comptine sur Ma Chouette. Le visage qui s’illumine, les petites mains qui s’agitent pour faire les marionnettes, le corps qui bouge pour une première tentative de danse maladroite. Je ne m’en lasse pas, alors j’ai emprunté des CD à la médiathèque et je bouffe de la comptine à longueur de journée. Un monde enchanteur peuplé de souris vertes, de petites poules rousses et de meuniers qui dorment… Enfin c’est ce que je croyais car j’ai découvert que les comptines avaient aussi leur côté sombre. Quelques exemples ?
- Ne pleure pas jeannette : Je ne connaissais pas cette chanson mais elle figure sur plusieurs compilations destinées aux tout-petits. Les paroles ne sont pourtant pas vraiment adaptées au public visé, c’est le moins que l’on puisse dire:
Ne pleure pas, Jeannette,
Nous te marierons
Avec le fils d’un prince
Ou celui d’un baron.
Je ne veux pas d’un prince,
Encor’ moins d’un baron.
Je veux mon ami Pierre,
Celui qu’est en prison.
Tu n’auras pas ton Pierre,
Nous le pendouillerons.
Si vous pendouillez Pierre,
Pendouillez moi avec.
Et l’on pendouilla Pierre,
Et sa Jeannette avec.
En route, amis, en route,
Nous les dépendouill’rons.
- J’ai du bon tabac dans ma tabatière. La plus politiquement incorrect. Et pourquoi pas une version enfantine d’Ah le petit vin blanc ?
- Au feu les pompiers, y’a la maison qui brûle, au feu les pompiers v’la la maison brûlée. Je lui décerne la palme de la chanson la plus anxiogène.
- Fais dodo Colas mon petit frère. Surprise en écoutant la version originale de ce grand classique qui se termine en fait de cette façon: « Si tu fais dodo / Maman vient bientôt / Si tu ne dors pas / Papa s’en ira » . Gloups.
- Il court il court le furet: Oui quoi elle est mignonne cette chanson, il repassera ici, il repassera par-là… Sauf qu’il s’agit d’une contrepèterie: Il fourre il fourre le curé. Dans la bouche d’un marmot de 3 ou 4 ans ça fait frémir, non?


C’est vrai que les textes parfois font peur.
Dans la même série il y a les dessins animés pour enfants, on connaît tous Rémi sans famille…
Oui c’est vrai et y en a plein comme ça : la souris verte qui se fait griller dans l’huile et ça fait un escargot beurk! etc…
Tout à fait d’accord avec toi !
Ma « préférée » : Maman les p’tits bateaux avec « Mais non, mon gros bêta, s’ils n’en avaient pas, ils ne marcheraient pas »
Ah oui quand meme !!! ce rendent ils compte au moins de ce qu ils font ecouter a nos enfants , on censure rapidement certains clips musicaux mais la aucune censure , je pense que c est mis simplement pour la faciliter au enfants a retenir les paroles mais quand on lis ton arctile on ce dis ouille ouille ou va t on ???
Euuu…oui là en y regardant de plus près ça fait peur o_O’
[…] Tiens et tu peux aussi regarder ce qu’on peut dire des comptines pour enfant, c’est chez… ! Share this:FacebookTwitter"Aimer" ceci :"J'aime"Soyez le premier à aimer ce post. Cette entrée a été publiée dans Child Addict et taggée se faire peur. Ajouter aux Favoris le permalien. ← L’art du psychottage […]
Effectivement, celle qui me répugne le plus c’est « Il était un petit navire » où au milieu de la comptine, les marins imaginent à quelle sauce ils vont manger le plus petit d’entre eux (un enfant qui finalement sauvé par une intervention divine)…
Sur le sommeil, elles sont souvent menaçante! Pas de message caché dans « petit escargot, porte sur son dos… » au moins? 😉
Mais ca encore c’est des chanson gentille!
Avez-vous pris deux minutes pour vous arrêter sur d’autres?
Au clair de la lune notament? Non? Vous devriez !!!
apparemment, dans la version originale, ce n’est pas une plume que notre ami cherche, mais une lume (= lumière en vieux français). Du coup ça prend vachement plus de sens. Bah oui, le mec il a plus de lumière et il demande une plume ? Soit il est bourré, soit c’est bien une lume qu’il demande. Vous vous faites chier ? Attendez ça va être moins nul après.
Dans la 2ème strophe, Pierrot dit qu’il a pas de lume et que son pote à qu’à aller chez la voisine, parce que chez elle, on bat le briquet. Vous vous êtes jamais demandé ce qu’elle faisait la voisine ? Moi, petite, j’imaginais qu’on frappait un briquet, un briquet basique pour allumer sa clope quoi. En vrai, la définition de base c’est frapper une pierre à briquet pour faire jaillir une étincelle. Oui mais on a d’autres sens et surtout…s’envoyer en l’air. Ouais je sais vous vous y attendiez un peu du coup.
3ème strophe, on parle d’un certain « Lubin » qui va chez la voisine. Et Lubin, au XVIème siècle, c’était un moine dépravé. Alors du coup, on peut lire la comptine comme ça :
Lubin, le moine pervers, frappe à la porte de son pote Pierrot (le mac de la voisine ?) parce que sa « chandelle » est mal en point. Pierrot lui dit d’aller chez la voisine, apparemment elle va pouvoir réveiller sa chandelle (c’est une prostipute donc. Ukrainienne certainement). Donc Lubin frappe chez elle et invoque le Dieu du sexe d’Amour, elle ferme la porte et on préfère ne pas vous dire ce qu’il se passe derrière. Si vous voulez, vous pouvez aussi faire le parallèle entre la lune en tant qu’astre, et la lune en tant que postérieur, histoire de rajouter un peu de poésie.
Source: http://culturevsnutella.wordpress.com/2012/06/04/explication-de-texte-la-face-cachee-de-au-clair-de-la-lune/