Le Terrible Two, je n’en avais jamais entendu parler avant de devenir maman et de fréquenter la blogosphère. Si ça ne te dit rien, petite nullipare ou primipare encore fraîche et naïve, sache que le Terrible Two est une phase de développement de l’enfant (vers 2 ans, d’où son nom) où il va affirmer sa personnalité (ça c’est pour la version soft). En fait il va désormais passer son temps à piquer des crises, à se rouler par terre, à pleurer et hurler, à tout refuser en bloc. Une sorte de crise d’adolescence du bébé quoi. Heureusement qu’il est encore trop petit pour atteindre les poignées, sinon il irait s’enfermer dans sa chambre en claquant la porte.
Ces derniers mois je le guettais. Quand Ma Chouette était de mauvaise humeur, je me disais que aaaah c’était peut-être les prémices du fameux Terrible Two. Mais en fait le Terrible Two, tu ne te demandes pas si c’est ça, quand il est là, tu le sais un point c’est tout. Et là, je n’ai vraiment plus aucun doute:
Elle ne veut pas se coucher
Elle ne veut pas se lever
Elle ne veut pas mettre son pyjama
Elle ne veut pas enlever son pyjama
Elle ne veut pas prendre son bain
Elle ne veut pas sortir du bain
Elle ne veut pas mettre son manteau/son bonnet/son écharpe
Elle ne veut pas enlever son manteau/son bonnet/son écharpe (j’envie ceux dont l’enfant fait son Terrible Two en été)
Elle ne veut pas aller se promener
Elle ne veut pas rentrer à la maison
Elle ne veut pas manger
Elle ne veut pas sortir de table
Elle ne veut pas ce jouet là, mais il suffit que tu le ranges pour qu’elle le réclame en hurlant, elle te démonte la maison si tu lui donnes un yaourt à la banane alors qu’elle voulait un yaourt à la fraise. Tu vois un peu l’idée générale? A la moindre contrariété elle pleure, hurle, tape, se roule par terre, jette tout ce qui est à portée de main.
C’est usant, juste usant. Du matin au soir il faut trouver des subterfuges pour réussir à faire les choses les plus anodines. Cajoleries, supplications et explications au calme n’ayant que peu d’effet, il faut recourir selon les cas à la Punition (ici c’est le parc qui ne sert plus qu’à ça), au Détournement de l’attention (Oh regarde le petit oiseau), au Chantage (Si tu ne manges pas tes haricots, tu n’auras pas de dessert), à l’Indifférence (notamment quand elle se roule par terre), à l’Implication (Je t’habille et tu fais la même chose avec ton doudou, tu m’aides à mettre la table, etc…). Chaque situation quotidienne exige sa ruse. On finit toujours par obtenir ce qu’on veut mais le soir on est sur les rotules. J’ai l’air d’en rire comme ça mais hier la journée a été tellement éprouvante que j’ai fini par aller m’allonger pendant le repas du soir parce que je me sentais mal.
Je me rassure en me disant que dans “phase de développement” il y a “phase” et que ça devrait donc finir par lui passer. Il n’y a plus qu’à espérer que ça ne dure pas trop longtemps.
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