C’est drôle comme l’histoire familiale s’écrit souvent avec de petites choses presque insignifiantes, des détails du quotidien auxquels on n’attache pas forcément d’importance sur le moment. De génération en génération on se transmet des saveurs, des odeurs. Cette idée de transmission est souvent lié à la nourriture chez moi (alors que ma mère n’est pourtant pas une grande cuisinière), les crêpes, le far aux pruneaux, la crème mic-mac, je les fais pour ma fille comme ma mère les faisait pour moi, pour mon frère et ma sœur.
Mais certains objets ou accessoires ont aussi ce pouvoir de me ramener en arrière. Par exemple quand j’étais enfant ma mère avait un peignoir rose qu’elle a gardé pendant de longues années. C’était il y a 30 ans, c’était un peignoir tout à fait banal, et pourtant je le revois encore aujourd’hui aussi clairement que si je l’avais vu hier. J’imagine que c’est pour ça que les peignoirs revêtent un côté nostalgique pour moi, ils me rappellent mon enfance, les dimanches à la maison, les longs bains moussants.
J’ai moi-même un peignoir bien sûr, grand, doux, moelleux, comme ceux que l’on peut trouver dans l’offre peignoir des 3 Suisses, indispensable à toute bonne séance de cocooning. Le matin je n’ai pas vraiment le temps d’en profiter, je prends juste une douche rapide avant de filer à l’école, mais parfois je m’autorise une seconde douche le soir (puisqu’à mon grand regret je n’ai pas de baignoire) et enfiler mon peignoir douillet donne tout de suite une dimension ouatée et presque luxueuse à ce court moment de détente.
Et évidemment ma fille a elle aussi son ‘gnoir. Rose, comme celui de ma maman quand j’y pense…
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