Comme au tout premier jour aller à l’école est toujours une fête pour Ma Chouette, le temps n’a pas émoussé son enthousiasme. Pour l’inciter à se lever le matin il suffit de lui dire que c’est l’heure d’aller à l’école, le week-end ou pendant les petites vacances elle n’a de cesse de réclamer l’école (jusqu’à en pleurer parfois!). C’est avant tout cette joie quotidienne que je garderais en souvenir, même si du coup les vacances d’été risquent de lui (de nous) sembler bien longues…
Comme elle est née en toute fin d’année elle n’avait que 2 ans et demi à la rentrée j’ai donc choisi de ne la mettre à l’école que le matin. J’avais prévu de la mettre l’après-midi en cours d’année mais je me suis rendu compte qu’avec la réforme des rythmes scolaires déjà mise en place chez nous (une semaine plus fatigante avec l’école le mercredi matin, et des journées qui se finissent plus tôt), les enfants n’avaient presqu’aucune activité l’après-midi, qui est consacré à la sieste. Nous avons donc préféré continuer sur le même rythme, école le matin, à la maison l’après-midi tout au long de l’année, c’est finalement l’idéal pour aborder la scolarisation en douceur.
Elle a gagné en autonomie, elle a plein de copines, un amoureux (il faut la voir se trémousser et minauder le matin quand elle le voit!), elle a fait quelques bêtises. Elle a eu aussi plus que son quota de rhumes, d’otites, de bronchites, mais elle a échappé aux épidémies de conjonctivite, de varicelle et aux poux, ouf! Elle a eu quelques sorties scolaires (au musée d’art contemporain, à la ludothèque), découvert le travail d’un graffeur qui est venu décorer une des façades de l’école, connu ses premières grèves, raté son premier goûter de Noël, participé à son premier carnaval et à sa première fête d’école, et mangé 27 gâteaux d’anniversaires. L’accent a été mis par la maîtresse sur la vie en collectivité et l’expression corporelle, moins sur les apprentissages, j’ai l’impression qu’il n’y a pas eu énormément d’activités manuelles et en cette fin d’année Ma Chouette ne sait toujours pas tenir son crayon correctement, ni se servir d’une paire de ciseaux par exemple.
Le point noir a surtout été nos relations avec la maîtresse. J’ai d’abord regretté un manque de communication générale, une tendance à se focaliser sur les points négatifs les rares fois où elle nous adressait la parole (Ma Chouette était énervée aujourd’hui, Ma Chouette était encore la dernière à mettre son manteau/ses chaussures/à rentrer en classe après la récré…), le fait qu’elle ne réponde jamais à mon bonjour le matin, ou qu’elle décide pendant une semaine de récompenser les enfants sages avec des bonbons. Puis après l’épisode du carnaval (pendant lequel vous vous en rappelez peut-être elle a brièvement égaré ma fille), son attitude est passée de peu chaleureuse à franchement froide, ce qui m’a d’autant plus agacée que je pense que nous avons pourtant été plutôt sympas avec elle suite à cet incident (même si je lui ai demandé de m’expliquer ce qui s’était passé j’ai beaucoup pris sur moi, je ne lui ai fait aucun reproche et je n’ai pas remonté l’incident à la directrice par exemple). Quand j’ai commencé à écrire cet article je pensais qu’on était au bout de nos surprises mais elle a depuis réussi à nous faire le coup du livret! Nous n’avons pas d’atomes crochus ça c’est certain, mais j’aurais aimé qu’elle fasse un peu plus d’efforts pour ne pas me le faire autant sentir.
Même si globalement le bilan de l’année est plutôt positif, avec une petite Chouette qui adore l’école et qui n’a eu aucun problème d’intégration, je ne suis donc pas mécontente que cette année s’achève et – normalement, on croise les doigts – qu’elle change de maîtresse l’année prochaine…
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